Dans son communiqué du 9 août, l’ARS commence par rappeler la somme budgétée dans le cadre du « Ségur » : 416 millions d’euros pour toute la région Bretagne. Cela peut sembler beaucoup. Mais c’est peu, très peu pour engager tous les travaux préconisés sur les 4 départements… A lui seul, ce chiffre permet de mettre en doute toute l’argumentation. L’argent du Ségur est un miroir aux alouettes : comme pour la revalorisation des personnels soignants, on est loin du compte.
Concernant Guingamp, les précautions linguistiques du communiqué ont été soulignées… « Reconstruire », « créer », « évolution »… De jolis mots pour tenter de faire passer un projet de fermeture de serviceset une régression inacceptable pour les habitants de ce territoire.
Rappelons-le : l’objectif de l’ARS depuis 2017 est de supprimer un plateau technique sur le GHT d’Armor. Celui de Guingamp. Ce qui aurait pour conséquence la perte de la maternité et de la chirurgie H24. Dire les choses aussi directement ne serait pas vraiment dans leur intérêt… Et donc, depuis plus d’un an, l’ARS joue sur les mots en affirmant que le maintien de la chirurgie est acté. Certes, mais uniquement en ambulatoire et programmé.
Alors, la donne a-t-elle réellement changé grâce à un coup de fil entre présidents (de la FFF et de la République) ? On aimerait le croire. Mais on peut s’interroger à la lecture du communiqué de l’ARSqui affirme sans rire vouloir « poursuivre le dialogue et la pleine concertation » ... Les élus ont déjà eu l’occasion d’exprimer leur colère face au semblant de concertation que l’ARS leur a imposé.
Concernant cette année de « sursis », il faut savoir que les premiers groupes de travail ont mis en évidence que les CH de Lannion et St-Brieuc seraient actuellement dans l’incapacité d’absorber l’activité de Guingamp… Il est donc inenvisageable de fermer nos services à brève échéance.
Ce « sursis » opportuniste n’est qu’une nouvelle tentative pour jouer la montre en comptant sur le pourrissement de la situation.
Les personnels, les élus et les habitantsdu bassin guingampais méritent mieux qu’un sursis. Nous exigeons le maintien inconditionnel de tous les services à l’hôpital de Guingamp. Et que cela soit gravé dans le marbre.
Or, quand l’ARS parle aujourd’hui de « filière périnatalité » (donc sans maternité ?), qu’elle évite soigneusement d’évoquer la permanence des soins, on comprend que leur scénario n’a pas changé.
Nous le disions déjà il y a un an : ne nous laissons pas endormir !
La lutte se poursuit. Plus que jamais.
Pour le droit de naître, vivre, travailler et décider au pays !
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