Nous avons récemment appris par la presse que le préfet et l’ARS ont assuré les élus du maintien d’un hôpital de plein exercice à Guingamp (cf articles du 23/01/2025).
Rappelons que la définition de « plein exercice » signifie avec maternité et avec chirurgie H24. Or, à notre connaissance, le PMSP (projet médico-soignant partagé) n’a pas été modifié à ce jour. Il prévoit toujours la fin des accouchements à Guingamp ainsi que la réduction de la chirurgie à l’ambulatoire.
Nous apprenons également par la presse (articles du 28/01/2025) que la maternité privée de Plérin rencontre à son tour des difficultés de recrutement qui mettent en péril son activité.
Souvenons-nous que la fin des accouchements à Guingamp était inscrite dans le rapport Rossetti, et que celui-ci répartissait les naissances entre Lannion, St-Brieuc et… Plérin.
Nous l’avions annoncé dès 2018, mais aujourd’hui le risque se précise : rien n’oblige un établissement privé à but lucratif à maintenir un service qui lui fait perdre de l’argent.
Inclure cette maternité privée dans l’équation était une erreur manifeste de tout point de vue :
• Erreur éthique, car elle introduit une distinction entre les parturientes qui peuvent se permettre des dépassements d’honoraires conséquents et celles qui ne le peuvent pas.
• Erreur sanitaire car la maternité de Guingamp s’est toujours distinguée par une approche respectueuse et bienveillante dont nous sommes aujourd’hui dépourvu.E.s. Qu’en est-il de l’accouchement physiologique ? Des taux d’épisiotomie ? Des taux de déclenchement ? Existe-t-il toujours des accouchements dans l’eau dans le département ? en Bretagne ? au-delà ?
• Pour ce qui est de l’aménagement du territoire, on a privé de solution de qualité et de proximité un centre-ouest des Côtes d’Armor déjà bien fragilisé... pour favoriser une maternité privée située à 10 min de son homologue publique de St-Brieuc.
• Erreur stratégique enfin, car un jour ou l’autre cette « vitrine » de l’établissement privé finirait par coûter trop cher et ne pourrait être maintenue. Nous y sommes.
Face à cette situation inédite mais prévisible, on apprend avec stupéfaction que l’ARS a débloqué des fonds pour aider au maintien de l’activité de la maternité de Plérin.
Et la direction de la clinique de Plérin en demande davantage…
On croit rêver !
De l’argent public pour aider à recruter des professionnels exerçant dans une maternité privée « miroir » dont l’existence a justifié la fin des accouchements à Guingamp ?!
Cet argent serait bien mieux employé à recruter les professionnels qui manquent sur l’hôpital de Guingamp afin qu’il redevienne un véritable hôpital DE PLEIN EXERCICE.
Nous l’avons déjà dit : la réouverture de la maternité de Guingamp s’imposera.
Des enfants naîtront à Guingamp.
Pas sur des ronds-points, pas dans les véhicules du SDIS.
Dans une maternité accueillante.
Des enfants naîtront à Guingamp.
A toutes celles et ceux qui demeurent attachés à l’accès aux soins à Guingamp et partout en Bretagne, nous donnons rendez-vous samedi 1er février à 14h parvis de la gare à Guingamp.
Pour le droit de naître, vivre, se soigner, travailler et décider au pays !
Le Comité de défense de l’hôpital public et de l’offre de soins du Pays de Guingamp

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