- Communiqué de la Coordination Santé du Pays de Guingamp 17/11/2022 -
Dans son communiqué du 10 août accompagnant la publication du rapport Rossetti, l’ARS Bretagne prenait acte « des différentes expertises menées tout en souhaitant poursuivre le dialogue et la pleine concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire »…
« Prendre acte », c’est une façon polie d’ignorer le rapport produit par GPA, qui conclut à la nécessité de préserver l’offre de soins sur le territoire.
« Dialogue » ? « Pleine concertation » ?? Une promesse, pour ne pas dire un mensonge.
La concertation n’a jamais eu lieu, ni avec les usagers, ni avec les élus du territoire. Quant à la concertation avec les professionnels de santé, elle s’est concentrée sur les résignés ou sur ceux qui pensent naïvement profiter du sacrifice qui serait imposé à Guingamp. Miser sur les égoïsmes, diviser pour mieux régner, ce n’est pas nouveau.
En 3 mois, rien n’a changé.
La réalité, c’est que l’objectif de nos technocrates reste de mettre fin à la permanence des soins sur Guingamp. Peu importe le coût humain. La conclusion du rapport Rossetti était déjà écrite. Nous l’annoncions dès l’été 2021.
La réalité, c’est que l’ARS bricole. On ferme d’abord, on réfléchit après. L’activité de la maternité de St Brieuc a augmenté de 30 % suite à la fermeture de Dinan. Mais rien n’était prévu ! On ouvre péniblement 10 lits supplémentaires à St Brieuc... et si les gens pensent que cela augure de la fermeture de Guingamp, coup double !
La réalité, c’est que l’ARS mise sur le pourrissement de la situation en profitant de ce « sursis » qui n’en est pas un. Elle attend depuis 5 ans. Patiemment. Imaginons un instant que ces 5 années d’attente aient été mises à profit pour entretenir les bâtiments, investir, recruter et reconnaître le travail des soignants...
La réalité, c’est que l’on nous propose de financer nous-mêmes l’hôpital low-cost censé compenser la fermeture de notre maternité et de notre permanence des soins ! L’argent public doit être utilisé pour maintenir les services publics, pas pour les détruire.
La réalité, c’est que la position de l’ARS ne rencontre aucune adhésion ni de la population, ni des élus, ni de l’ensemble des personnels soignants.
Il va falloir le marteler.
Tous ensemble.

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